Sous ses airs d’ancienne institutrice, de coach fitness, de réceptionniste, de manager, de vendeuse en articles de sport puis de secrétaire de direction, Séverine est avant tout une passionnée de la vie, assoiffée d’expériences et de découvertes. La routine l’angoisse et lui donne l’impression de s’éteindre. C’est d’ailleurs ce qui lui est arrivé à l’aube de ses 40 ans quand son burn out lui a permis de comprendre l’urgence de ranimer sa petite flamme intérieure.

Cette énergie créative qui sommeillait en elle depuis tant d’années ne demandait qu’à être réactivée pour redonner du sens et des couleurs à sa vie, comme quand elle avait 5 ans et qu’elle créait elle-même ses poupées en papier. C’est en 2013 que la magie opère et que Séverine ose se lancer. Elle déniche des vieux pots de latex et des toiles déjà remplies pour les recouvrir de façon très abstraite sans chercher à créer du beau. Et là, ce fut LA révélation ! Une libération émotionnelle qui prend forme … un défouloir d’émotions et la naissance de son premier nom d’artiste : Tatie Fès (petit nom que ses neveux lui attribuent).

Elle enchaîne les marchés de Noël et les expos collectives. Ses premières créations sont très sages et baignées de douceur et de féérie. Cet univers est fortement apprécié des enfants … Mais Séverine ne se sent pas encore à sa place, elle se cherche en navigant dans différents styles et notamment le très abstrait, géométrique, symétrique qui se voulait rassurant, sobre, passe-partout … Mais tout cela manquait d’âme, de sens et de vibrations.

C’est en 2019 que Séverine décide alors de prendre le risque de se lâcher ! Enfin ! Elle se met alors à peindre des personnages farfelus, aux visages asymétriques, hyper colorés et accessoirisés de copeaux métalliques en guise d’yeux, de nez, de bouches ou de bijoux. Elle leur invente une vie, une histoire, des émotions qui sont forcément en lien avec ses propres montagnes russes émotionnelles. Séverine se sent de plus en plus alignée et en accord avec elle-même. Enfin connectée à 100% avec ses oeuvres, elle décide de devenir TATIF et de déployer véritablementses ailes. Et ça cartonne ! Elle enchaîne de belles expos solo (Charleroi Business Airport, Villa Galery au parc de la Boverie, XPO253, plusieurs centres culturels…) et son style devient unique et reconnaissable. Certains le rangent dans la catégorie « street art », « manga », « tribal » avec un côté « ethnique » …